dans les fumées gris-perle du crépuscule l’assomption
d’une lune rouge qu’écorniffle le vol des
cigognes blanches, il fait s’étendre devant nous ces
rizières illimitées que le vent roule, ces grands
fleuves qui semblent entraîner la pourpre des
collines qu’ils réflètent, en les renversant, puis il
tourne encore quelques feuillets et il nous montre,
à leur toilette, se détachant sur des touffes cramoisies
de pivoines géantes, les jeunes courtisanes de
Yeddo, enserrées dans des armures de soie pâle et
fleuries d’argent qui ouvrent, en un énigmatique
sourire, leurs lèvres éclaboussées de laque et glacées
de points d’or.
L’album s’est fermé. Un autre s’ouvre, un album de peintre impressionniste, où les pages se succèdent, exhalant cette senteur de modernité si impérieuse chez Degas, chez Manet, chez Rops.
Comme rendu d’idées subtiles, comme lutte entreprise contre l’inexprimable, je ne connais actuellement personne parmi les poètes, qui soit de force à jeter sur pieds une semblable pièce.
D’autres morceaux suivent, d’une maladie vraiment réjouissante, entr’autres, le Maquillage, cet extraordinaire hosannah, célébrant le charme dolent des épidermes fanés. De même que Baudelaire, dans sa superbe étude sur Constantin