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Quand une indienne est en mal d’enfant, le premier venu, homme ou femme, accourt à son aide ; et je les ai souvent vues sortir le quatrième jour après l’accouchement.


Comment les sauvages donnent le premier nom aux enfants.
CHAPITRE XVII.

La femme d’un des sauvages qui m’avaient fait prisonnier, ayant mis au monde un enfant, au bout de quelques jours le père convoqua ses voisins dans sa cabane pour chercher quel nom on pourrait lui donner. Il en voulait un qui exprimât sa vaillance, et le rendît redoutable. Ses voisins lui en proposèrent plusieurs ; mais il ne voulut pas les accepter. Enfin, il déclara qu’il lui donnerait le nom d’un de leurs quatre ancêtres, qui sont : Krimen, Hermittan, Coem, je ne me rappelle pas le quatrième. Je pensai d’abord que Coem était le même que Cham ; mais ce mot veut dire, dans leur langue, le mutin ; et je lui conseillai de le choisir, car ç’aurait été en effet celui d’un de ses ancêtres. On donna un de ces quatre noms à l’enfant ; et c’est ainsi qu’ils agissent sans plus de cérémonies.


Du nombre de leurs femmes et de leur manière de les traiter.
CHAPITRE XVIII.

La plus grande partie de ces Indiens n’ont qu’une seule femme ; mais il y en a qui en ont plusieurs. J’ai vu des chefs en avoir treize ou quatorze.