la troisième, de celle des moucherons. Ces trois espèces font leur miel dans le creux des arbres, et j’en ai trouvé souvent avec les sauvages ; mais j’ai remarqué que le miel de la plus petite espèce est bien meilleur que celui des deux autres. Leur piqûre n’est pas si douloureuse que celles des abeilles de notre pays ; car j’ai souvent vu les sauvages en être couverts en enlevant le miel, et moi-même j’en ai enlevé quoiqu’étant nu. Cependant je conviens que la première fois la douleur me força à me réfugier dans un ruisseau pour m’en débarrasser.
CHAPITRE XXXIII.
Les oiseaux de ces contrées ne sont pas moins extraordinaires. Il y en a une espèce, nommée uwara purange, qui fait son nid sur un rocher près de la mer, où elle trouve sa nourriture ; elle est de la grosseur d’une poule ; son bec est très-long, et ses jambes sont comme celles du héron, quoique moins longues. Les premières plumes de cet oiseau sont d’un gris-blanc : après la première mue, elles deviennent d’un gris foncé, et enfin, au bout d’un an, l’oiseau devient du rouge le plus éclatant. Ses plumes sont très-estimées par les sauvages.
CHAPITRE XXXIV.
On voit dans les forêts un arbre que les sauvages nomment junipappeeywa, et dont le fruit ressemble à nos pommes.