Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, original 1557.pdf/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Quelques autres Portugais s’étaient aussi joints à eux ; mais la nouvelle en étant parvenue au pays des Tuppin-Inbas, qui est à environ vingt-cinq milles de là, ils se préparèrent à détruire cet établissement naissant. Ils arrivèrent donc une nuit dans soixante-dix canots, et l’attaquèrent une heure avant le jour, comme c’est leur coutume. Les mammelucks et les Portugais se réfugièrent dans une maison construite en terre, et s’y défendirent bravement. Les Indiens se renfermèrent dans leur cabane et résistèrent de leur mieux ; de sorte qu’il y eut beaucoup d’ennemis de tués. Ceux-ci finirent cependant par avoir le dessus, et par brûler le village de Brikioka. Tous nos Indiens furent faits prisonniers, mais les sauvages ne purent réussir à s’emparer de la maison où les chrétiens, au nombre d’environ huit, et les mammelucks s’étaient réfugiés. Quant aux naturels, ils les coupèrent en morceaux, se les partagèrent et retournèrent ensuite dans leur pays.


Comment les Portugais relevèrent Brikiokia et construisirent des retranchements dans l’île de San-Maro.
CHAPITRE XVI.


Les chefs des Portugais décidèrent cependant qu’on ne devait pas abandonner ce poste, mais, au contraire, le reconstruire le mieux possible, puisqu’il servait à la défense du reste du pays, ce qui était vrai.

Plus tard les ennemis, voyant que Brikioka était trop fort pour eux, venaient dans la nuit avec leurs canots devant cet endroit,