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et que nous y arriverions le lendemain soir, ce qui ne me réjouit pas beaucoup.


Comment je fus traité par les sauvages le jour où ils arrivèrent à leur village.
CHAPITRE XXI.

Le lendemain vers le soir nous arrivâmes à leur village, à peu près à l’heure des vêpres, car cet endroit est situé à trente milles de Brikioka, où j’avais été pris.

Ce village, qui se nommait Uwattibi, n’était composé que de sept cabanes. Nous abordâmes sur une pointe de terre, près de laquelle leurs femmes étaient occupées à travailler dans des champs de racines qu’ils nomment, mandioka et elles en arrachaient ; on me força de leur crier : A Junesche been ermi pramme : Voici votre nourriture qui vous arrive.

Quand nous fûmes à terre, tous, jeunes et vieux, quittèrent les cabanes qui sont situées sur une colline, pour venir me regarder. Puis les hommes s’en allèrent dans leurs demeures avec leurs arcs et leurs flèches, me laissant à la garde des femmes, qui me prirent au milieu d’elles. Quelques-unes marchèrent devant et d’autres derrière, en dansant et en chantant la chanson qu’ils ont l’habitude de chanter à leurs prisonniers quand ils veulent les dévorer.

Quand je fus arrivé à l’Ywara, ou à l’espèce de retranchement qu’ils font autour de leurs cabanes, qui consiste en fortes pièces de bois et ressemble à une palissade,