Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

idoles n’ont pas de pouvoir et ne peuvent pas parler, elles ont menti ; car je ne suis pas Portugais, je suis l’ami des Français, et d’un pays qu’on appelle Allemagne. » Ils me répondirent que je leur en imposais ; et que si j’étais l’ami des Français, je n’aurais pas été avec les Portugais, car ils savaient bien que les Français étaient aussi leurs ennemis ; ajoutant que ceux-ci venaient tous les ans dans cet endroit, et leur donnaient des couteaux, des haches, des miroirs, des peignes et des ciseaux en échange de bois du Brésil, de coton, de plumes, de poivre, etc. c’est pourquoi ils étaient leurs bons amis. Mais que les Portugais n’en avaient pas agi ainsi ; car, lorsqu’ils étaient arrivés dans le pays, ils s’étaient établis au milieu de leurs ennemis et avaient fait alliance avec eux. Qu’ensuite, ils étaient venus de leur côté, et avaient aussi voulu commercer. Après les avoir reçus avec confiance, et être allés à bord de leurs vaisseaux, comme ils le fai-