Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/127

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Français, en disant : « Puisque je dois mourir, pourquoi cacherai-je plus longtemps ma chair aux yeux des hommes ? » Ils me reconduisirent dans la cabane qui me servait de prison, et je me jetai dans mon hamac, où je me mis à chanter un psaume, en versant des larmes abondantes ; et les Indiens disaient : « C’est un vrai Portugais ! Voyez comme il a peur de la mort. »

Le Français dont j’ai parlé resta deux jours dans ce village, et repartit le troisième. Quant aux Indiens, ils commencèrent à faire leurs préparatifs, résolus à me tuer aussitôt qu’ils seraient terminés. Ils me gardaient donc avec soin ; et tous, jeunes et vieux, m’accablaient d’insultes.