Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coup de miracles. On prétend que c’est un des apôtres ou un prophète.

Je leur ai demandé aussi comment ils faisaient avant que les vaisseaux leur eussent apporté des ciseaux. Ils m’ont répondu qu’alors ils se coupaient les cheveux en les plaçant sur un corps dur, et en frappant dessus avec un coin en pierre ; et qu’ils se rasaient le haut de la tête avec une pierre transparente, dont ils se servent encore beaucoup pour couper. Ils ont aussi l’habitude de s’attacher sur la tête un bouquet de plumes rouges, qu’ils nomment kannittare.

Ils ont coutume de se percer la lèvre inférieure ; ce qu’ils font dès leur tendre enfance, avec une forte épine. Ils y placent alors une petite pierre ou un petit morceau de bois ; ils guérissent la plaie avec un onguent, et le trou reste ouvert. Quand ils sont devenus grands, et en état de porter les armes, ils agrandissent ce trou et ils y introduisent une pierre verte ; ils placent dans la lèvre le bout