Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/275

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le moins large, et cette pierre est ordinairement si lourde, qu’elle leur fait pendre en dehors la lèvre inférieure. Ils ont aussi des trous aux deux joues, et ils y mettent des pierres de la même manière ; ils arrondissent ces pierres à force de les frotter ; quelques-uns ont des morceaux de cristal, qui sont plus minces, mais aussi longs. Ils se font des espèces de colliers avec un gros coquillage de mer, qu’ils nomment matte pue. Ces colliers ont la forme d’un croissant, et se nomment hog-gessy.

Ils font aussi des colliers blancs avec des morceaux de coquillages de la grosseur d’une paille. Ces colliers leur coûtent beaucoup de peine à fabriquer.

Ils s’attachent des bouquets de plumes aux bras, se peignent de noir, de blanc et de rouge : ils se collent des plumes sur le corps avec une espèce de gomme qui découle des arbres, et dont ils frottent les parties de leurs corps où ils veulent placer ces ornements ; les