Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/292

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fois qu’il veut en obtenir quelque chose, comme nous invoquons le Seigneur. Voilà toute leur religion. Ils ne connaissent pas le vrai Dieu, et croient que le ciel et la terre ont toujours existé. Ils ne savent rien de la création du monde.

Ils disent qu’autrefois il y eut une grande inondation ; que tous leurs ancêtres furent noyés, excepté quelques-uns qui réussirent à s’échapper dans leurs canots, ou en montant sur de grands arbres. Je pense qu’ils veulent parler du déluge.

Lorsque j’arrivai parmi eux et qu’ils me parlèrent de tout cela, je crus d’abord que cet esprit devait être le démon ; mais quand j’entrai dans la cabane, et que je les vis tous assis autour du prophète qui devait faire parler les tammarakas, je m’aperçus bientôt de la fourberie, et je sortis de la cabane en pensant combien il est facile de tromper le peuple.