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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/308

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Après avoir bu pendant un jour, ils construisent au milieu de la place, une petite cabane où le prisonnier doit coucher. Le matin, longtemps avant l’aurore, ils se mettent à danser autour de la massue qui doit servir au suplice. Dès que le soleil est levé, ils vont chercher le prisonnier, démolissent la cabane et déblaient la place. Ils ôtent la massarana de son cou, la lui serrent autour du corps, et la tiennent par les deux bouts pendant un certain temps, après avoir eu soin de placer près de lui un tas de pierres, pour qu’il puisse en jeter aux femmes qui courent autour de lui et menacent de le dévorer. Celles-ci sont peintes, et attendent le moment où il sera coupé en morceaux pour les saisir et courir en les emportant autour des cabanes, ce qui divertit les autres.

Quand tout cela est terminé, ils allument un grand feu à deux pas de l’esclave, et ils ont soin de le lui montrer. Une femme arrive alors avec la massue (iwera pemme), garnie