Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/309

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de touffes de plumes tournées par en haut : elle se dirige vers le prisonnier, et la lui fait voir.

Ensuite un homme prend cette massue, s’avance devant le prisonnier et la lui montre aussi. Pendant ce temps, quatorze ou quinze Indiens entourent celui qui doit faire l’exécution, et lui peignent le corps en gris avec de la cendre. Celui-ci se rend avec ses compagnons sur la place où est le prisonnier ; l’Indien qui tient la massue la lui remet. Le principal chef s’avance alors, la prend et la passe une fois entre les jambes de l’exécuteur, ce qu’ils regardent comme un honneur. Celui-ci la reprend, s’approche du prisonnier, et lui dit : « Me voici ! je viens pour te tuer ; car les tiens ont tué et dévoré un grand nombre des miens. » Le prisonnier lui répond : « Quand je serai mort, mes amis me vengeront. » Au même instant l’exécuteur lui assène sur la tête un coup qui fait jaillir la cervelle. Les femmes s’emparent alors du corps, le traînent