Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/330

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moyen Dieu, Notre Seigneur, m’a tiré de ce grand danger contre toute espérance ; afin que tout le monde puisse voir qu’il protège encore les chrétiens au milieu des barbares et des païens, comme il l’a fait dans tous les temps, et pour que chacun lui en soit reconnaissant, et espère en lui au moment du péril ; car lui-même a dit : « Appelle-moi à l’heure du danger, je viendrai à ton secours, et tu chanteras mes louanges. »

On me dira peut-être que je devrais faire imprimer tout ce que j’ai vu et éprouvé dans ma vie. Cela ferait un trop gros livre ; mais j’ai exprimé dans plusieurs endroits ce qui m’a déterminé à écrire ce petit volume ; car c’est le devoir de tous de louer et de remercier le Seigneur, qui nous a préservés depuis l’instant de notre naissance jusqu’à présent.

Je sens bien que le contenu de ce livre paraîtra étrange à plusieurs ; cependant qu’y faire ? Je ne suis pas le premier, et je ne serai pas le dernier qui ait connaissance de cette navi-