Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/331

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gation, de ces peuples et de ces pays. C’est ce que doivent voir, et ce que verront ceux qui sont disposés à se moquer de moi.

Il est bien naturel que ceux qui ont passé de la mort à la vie n’éprouvent pas les mêmes sentiments que ceux qui ne sont que spectateurs, des dangers ou qui seulement en entendent parler. D’ailleurs, si tous ceux qui vont en Amérique, tombaient comme moi dans les mains des Indiens, personne ne voudrait y aller.

Mais on trouvera plus d’un homme d’honneur en Castille, en Portugal, en France et même à Anvers en Brabant, qui ont été en Amérique, et me rendront témoignage de la vérité de tout ce que j’ai avancé. Quant à ceux qui ne connaissent pas le pays, j’en appelle à ces témoins, et avant tout, à Dieu.

Je fis mon premier voyage en Amérique, à bord d’un vaisseau portugais, dont le capitaine se nommait Pintiado. Il y avait trois