Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/332

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Allemands à bord, Henri Brant de Brème, Hans de Bruchhausen et moi.

A mon second voyage, je partis de Séville pour me rendre à Rio de la Plata : c’est une province de l’Amérique que l’on nomme ainsi. Le capitaine se nommait Diego de Sanabrie. Mais, après avoir éprouvé toute espèce de souffrances et de dangers, pendant deux ans que dura notre voyage, nous fîmes naufrage dans une île nommée Saint-Vincent, très-proche du continent du Brésil, et qui est habitée par des Portugais. J’y trouvai un compatriote, fils de feu Loban Hess, qui me reçut très-bien : des marchands d’Anvers, nommés Schetz, y avaient un facteur, qui s’appelait Pierre Rosel. Ces deux personnes pourront témoigner comment je suis arrivé dans ce pays, et comment je suis tombé dans les mains des sauvages.

Les marins qui me rachetèrent étaient de Normandie, en France ; le capitaine du vaisseau était de Vatteville, il s’appelait