Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/58

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croix pour y décharger un coup de fauconneau, et nous recommençâmes à remonter la rivière. Bientôt ayant aperçu cinq canots chargés de sauvages qui s’avançaient vers nous, nous apprêtâmes nos armes. Mais quand nous fûmes plus près, nous distinguâmes parmi eux un homme qui avait des habits et un chapeau Il était debout sur l’avant du canot ; nous le reconnûmes aussitôt pour un chrétien. Nous lui criâmes alors de faire arrêter les autres embarcations et de s’avancer avec un seul canot pour nous parler.

Quand il fut près de nous, et que nous lui eûmes demandé où nous étions, il nous répondit : « Vous êtes dans le port que les Indiens appellent Schirmirein ; et, pour que vous me compreniez mieux, j’ajouterai que les premiers qui l’ont découvert lui ont donné le nom de baie de Sainte-Catherine. »

Cette nouvelle me réjouit beaucoup, car nous étions entrés sans le savoir dans le port que nous cherchions, et cela, le jour même de