Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/59

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Sainte-Catherine. C’est ainsi que Dieu sait tirer des plus grands dangers ceux qui implorent son secours du fond du cœur.

Il s’informa à son tour d’où nous arrivions ; nous lui répondîmes que nous venions d’Espagne sur un vaisseau de sa majesté, et que nous allions à Rio della Plata ; que nous attendions d’autres vaisseaux avec lesquels nous étions partis, et que nous espérions qu’ils arriveraient bientôt pour se réunir à nous. Il se montra fort satisfait de cette nouvelle, et nous raconta que, trois ans auparavant, il avait été envoyé d’une ville de cette province, nommée la Soncion (l’Assomption), qui appartient aux Espagnols, et qui est éloignée de prés de trois cents milles de l’endroit où nous nous trouvions. On l’avait chargé de faire cultiver le manioc par les Indiens Carios, qui sont alliés des Espagnols, afin de pouvoir en fournir aux vaisseaux qui auraient besoin de se ravitailler. Ce qui nous avait déjà été annoncé par le capitaine Salaser