— Non ! s’écria-t-il en se jetant à son cou. Pas sur moi, ne pleure pas sur moi, Pierre, je ne veux pas !
Il roulait sa tête sur l’épaule d’Arsemar, qui le soutenait tendrement.
Si Pierre l’avait interrogé, il aurait vidé tout son cœur ; mais, commencer, il ne pouvait pas…
— Rassieds-toi, pauvre cher. Tu es malade ?
— Non.
— Tu as de la peine ?
— Oui.
— Tu auras reçu de mauvaises lettres ?… Une histoire de femmes, encore ?
— Oui.
— Reste avec nous, petit ! Cela passe, nous te consolerons.
Il se tenait debout, devant le fauteuil où Georges soupirait en s’essuyant les yeux.
— Allons, mon pauvre, un peu de vaillance ! Embrasse-moi.
Georges voulut le repousser, puis l’étreignit avec force contre sa poitrine.
Cet abandon le soulageait comme la première expansion d’un aveu ; les angoisses de sa tendresse s’abîmaient dans un immense repentir, et en serrant son ami sur son cœur, il croyait y serrer son pardon. Hélas ! Lorsque tout serait dit, voudrait-on lui permettre encore cette étreinte ? Il s’y plongeait une dernière fois, avant d’en être arraché pour toujours, et,