Page:Haraucourt - L’Âme nue, 1885.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
114
LA VIE EXTÉRIEURE.

Et, plus beau qu’un dieu grec, plonger ses flancs nerveux
Dans l’eau verte qui fuit en léchant les cheveux ;
Sentir, comme un toucher d’amantes inconnues,
Le frais baiser des flots glissant sur les chairs nues ;
Descendre…
Et ce soir, loin, les pêcheurs trouveront,
Des nénuphars aux pieds et des algues au front,
Calme et serein, couché, blanc sur la vase brune,
Un corps froid qui sommeille en regardant la lune…