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L’AUBE.
ROMANCE
— Je t’aime ; et l’on a ri d’entendre nos sanglots :
Mais ainsi qu’un lotus descend sur l’eau qui coule,
Je suivrai mon destin, le cœur et les yeux clos.
Si tu m’aimes un peu, que m’importe la foule ?
— Je t’aime ; et j’ai perdu ton sourire et ta voix :
Mais comme des parfums vers un dieu qu’on encense,
J’élève mes regards aux astres que tu vois.
Si tu m’aimes toujours, que m’importe l’absence ?