Page:Haraucourt - La Légende des sexes, poëmes hystériques, 1882.djvu/16

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et il en fit trois chants : la Légende des Siècles, la Fin de Satan, Dieu.

Entendez bien ceci : il vit l’Homme, le progressif…

Mais l’homme progresse-t-il tout entier ? N’est-il pas en lui des Facultés et des Sens, des parties de l’âme, si j’ose dire, qui eurent dès la première heure toute la puissance du plein développement ; des perfections innées et instinctives ; des modes de faire qui atteignirent d’un bond les hauteurs que les races épurées n’ont pu et ne pourront dépasser ?

Certes, il en existe : tels l’Art et la Science du Rut et du Coït.

Qui le nierait ? Qu’avons-nous ajouté au passé ?

Rien ! — Je suis comme Faust : j’ai travaillé beaucoup, beaucoup étudié, et je ne sais rien de plus que mes aïeux.

Si reculée que puisse être l’apparition de