élevé jusqu’à la formule : « Voilà comment on est, dans la mort. »
Ai-je vraiment conçu cette généralisation, ou ne l’ai-je que surajoutée depuis lors ? Je n’ose affirmer. Elle représente, en somme, tout un labeur de déductions, et une sorte d’étonnement qui ne saurait se légitimer que par une comparaison entre ma notion du présent et des notions antérieures.
Lorsque j’y réfléchis, de telles idées me paraissent avoir été, à ce moment-là, fort au-dessus de mes capacités intellectuelles ; et pourtant, je ne réussis pas à m’ôter de l’esprit, le souvenir d’une impression : je m’étonnais.
Était-ce déjà cet étonnement philosophique que suscitent en nous les spectacles de l’incompréhensible, et qui monte dans notre esprit comme une aurore de l’examen ? N’était-ce que l’étonnement animal de la bête, qui perçoit les faits indistinctement, sans en récuser aucun, et ne s’étonne d’eux qu’en raison de leur caractère insolite ?
Quoi qu’il en soit, je crois pouvoir certifier que, pas une seule minute, je n’ai été troublé par la notation de l’absurde ; la surprise de me voir mort n’avait apparem-