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nora l’énigmatique

tête par l’entrebâillement, puis appelle ses compagnons d’un signe de la main.

— Libre ! dit-il. Et je n’entends aucun bruit.

— Bon ! Nous allons nous transporter ainsi de pièce en pièce.

À ce moment, les chiens se mettent à aboyer, mais s’arrêtent brusquement dans un râle. Nos trois hommes se précipitent vers la fenêtre : les chiens, éventrés chacun d’un coup de poignard sans doute, se débattent sur le sol ; au coin de la maison, on voit deux hommes disparaître.

VII

Il ne fallut que quelques instants pour que le calme où la maison semblait plongée se transformât en vacarme.

Un coup de feu éclata, venu apparemment de la même fenêtre qu’auparavant. On entendit le bruit de pas précipités sur les marches du perron, puis dans les pièces de la façade et dans l’escalier conduisant à l’étage. Ce fut le pandémonium. Parmi des coups de feu et des cris, où l’on reconnaissait une voix de femme et plusieurs voix d’hommes, des gens couraient de ci de là, des meubles tombaient : on se battait.

— Tout le monde est occupé là-haut, s’écria le capitaine. Allons prendre notre part de la petite fête.

Mais, pendant que, revolver à la main, ils cherchaient leur chemin dans la vieille bicoque aux pièces mal distribuées (« c’est tout en coins et racoins », s’écria Édouard), puis dans l’escalier, le bruit s’atténuait, semblait s’éloigner. En haut des marches, autre retard : une