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Page:Harvey - Marcel Faure, roman, 1922.djvu/185

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quelques jours. Marcel leur disait : « Vous êtes en minorité, donc le meilleur argument vous manque. »

— Nous n’avons pas perdu tout espoir, disait Jean. Je connais Didier pour un fourbe. J’ai la certitude qu’il est l’agent d’une ou de plusieurs grandes compagnies rivales de la tienne. Si nous trouvions un document, une preuve, quelque chose…

— Avez-vous fait des recherches ?

— Depuis trois semaines, nous avons fouillé ciel et terre.

— Et puis ?

— Rien !

— Rien ! Sur quoi comptez-vous ?

— Sur le hasard.

— Il va vous en faire de belles, cet individu… le hasard !

— Il est tout de même encore le meilleur détective, là où la perspicacité humaine a fait défaut. Mais toi, que fais-tu pour défendre ta peau ?

— Que voulez-vous ? Ils sont le nombre. Les acheter tous, Didier et ses moutons, je le pourrais ; mais il me répugne souverainement de faire le commerce de ce bétail. Le jour où je ne pourrai tenir debout qu’en achetant la