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CHAPITRE II

À LA DIRECTION DE LA POLICE.


Après l’attentat de Saraïévo, de nombreuses victimes du régime policier autrichien remplissaient le Commissariat central. C’était un va-et-vient d’individus arrêtés, et le vieil inspecteur qui recueillait leurs noms disait de sa voix aimable :

— Il vous coûtera cher, votre Ferdinand, allez !

Lorsqu’on eut enfermé Chvéïk dans une des nombreuses pièces du premier étage du bâtiment, il s’y trouva en société de six hommes. Cinq étaient assis à la table et, dans un coin, sur un lit, comme s’il voulait rester à l’écart, se tenait le sixième, un homme entre deux âges.

Chvéïk se mis immédiatement à les questionner, l’un après l’autre, sur le motif de leur arrestation.

Les cinq premières réponses furent presque identiques :