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Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/105

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me, brûle autant de lampions qu’il y a de cœurs qui me sont dévoués ; on sonne les cloches, on tire le canon, on applaudit quand je passe, comme si j’étais un dieu. J’ai une jolie famille, et, par-dessus tout cela, une belle couronne d’or massif, enrichie, f… ! des diamants les plus beaux. Ma foi, je défie un roi de Cocagne d’être plus heureux que moi, qui suis chef d’une nation sans égale, et le premier du premier royaume du monde. Où f…-je le camp pour être mieux ? Malheur à celui qui me conseillera de déguerpir ! Je lui fais f… cent coups de pied au c. par ma garde nationale.

» Voilà pourtant comme je chasserais Ie chagrin, moi pauvre b… de faiseur de fourneaux ! »

(Lemaire, Lettres b…, patriotiques du Père Duchesne.)

« On a b…… de peine à réformer les abus qui existaient sous l’ancien régime. La nation voudrait bien mettre de l’ordre dans son ménage ; mais elle a beau lutter contre les obstacles, il y a toujours quelque bougrerie ; il se trouve toujours de ces mangeurs de peuple qui n’aiment que le gaspillage… C’est tout comme dans ma maison : mon mari ne manque jamais de faire le lundi. « Pourquoi est-il si voisin du dimanche ? me dit-il. Quand on a une fois f… le nez dans le pot, on a bien de la peine à le quitter. » Quelquefois même le b… de gourmand est en déroute toute la semaine ; et puis, après cela, travaille, pauvre b…, pour amasser quelques sous à tes chiens d’enfants. »

(La Mère Duchesne.)

« J’entendons tous les jours gueuler à nos oreilles du papier où je ne voyons goutte, qui parle de mille histoires dont je n’avons que faire : comme il y a trop d’esprit pour nous dans ces paperasses, j’avons imaginé, dans notre manière de voir, d’en faire imprimer un que