Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/112

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Et dans son vieux sérail outrageant la décence :
Tel on vit autrefois le pontife d’Autun.
Plus heureux aujourd’hui, sa honte est moins obscure ;
Froidement du mépris il affronte les traits ;
Il conseille le vol, enseigne le parjure,
Et sème la discorde en annonçant la paix.
Sans cesse son vous redit qu’il ne peut rien produire ;
Et que de ses discours il n’est que le lecteur ;
Mais ce qu’un autre écrit, c’est lui seul qui l’inspire,
Et l’on ne peut du moins méconnaître son cœur.


vers destinés à être mis au bas d’un portrait de marat.

Peuple, voyez cet œil farouche,
Ces muscles en convulsion,
Et les efforts que fait sa bouche
Hurlant la Constitution.
De votre ami voyez l’image :
Que ses traits sont bien exprimés !
Ils sont ressemblants. Convenez
Que, s’il aime, c’est à la rage.


sur les assignats.

Toujours auguste, toujours ferme,
Le sénat français à son terme
Marche à grands pas.
De l’heureux succès de l’ouvrage
Nous avons désormais pour gage
Les assignats.
— Ah ! le bon billet qu’a la Châtre !
Disait Ninon d’un air folâtre ;
Dans ses ébats.