Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/113

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Gardez-vous, détracteurs frivoles,
D’appliquer jamais ces paroles
Aux assignats.


à propos du mauvais temps qu’il fit le jour de la fédération.

Toujours de l’eau ! quel temps maudit !
Disait, au Champ-de-Mars, Damis le démocrate.
C’est fait exprès, je l’avais bien prédit
Que le Père Eternel était aristocrate !


sur la garde nationale.

Dès qu’aux faubourgs Honoré Mirabeau
Fait retentir sa trompette guerrière,
Nos citadins, bnilant d’un feu nouveau,
Pendent au flanc leur vaillante rapière,
Et sur l’oreille ils mettent leur chapeau.
Oh ! quel plaisir d’endosser l’uniforme,
Et de paraître affronter les hasards !
Riche harnais, pourpoint qui les transforme,
Et de faquins fait autant de Césars.
Pour batailler chacun se croit idpine,
Sous le mousquet chacun se montre altier ;
Mais ce n’est point l’habit qui fait le moine,
Ni le plumet qui fait le cavalier,
Et l’on m’a dit que ces braves soldats,
Grands pourfendeurs et fervents patriotes,
Lorsqu’il s’agit de voler aux combats,
Ne manquent pas de salir leurs culottes.
Le piteux cas, et la vilaine affaire !
Certain raillard les appelle culs-blancs ;
Du bon côté c’est qu’il les considère,
Car à l’envers ils sont bien différents.
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