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Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/119

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Tantôt pour la république,
Et tantôt pour le tyran.
Quand il est trop pacifique,
On le tourmente, et soudain
Il a soif de sang humain. (bis.)

Quand la misère l’accable,
On cherche à le récréer
Par un spectacle agréable
Où chacun va figurer.
C’est une chose admirable
De voir traîner dans Paris
Trente ou quarante proscrits. (bis.)

(Tableau de Paris en vaudevilles,
par Pithou, an V.)

la lanterne magique.

« La voici, la voilà, messieurs, mesdames, la lanterne magique nationale, la pièce vraiment curieuse ! Vous allez voir ce que vous n’avez jamais vu, ce que l’aurore de la liberté seule pouvait produire : le despotisme et l’aristocratie, le despote et les aristocrates, traités par la nation comme le diable l’a été autrefois par le bienheureux saint Michel. Vous verrez les guerriers citoyens, les citoyens guerriers, les héros de la Bastille, les troupes légères des faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marcel, les chasseurs des barrières, les capucins travestis en sapeurs ; les dames de la nation, et les nonnes défroquées, et toute l’armée patriotique, et l’illustre coupe-tête, et le bon d’Orléans, et le Châtelet, et la lanterne, et toutes les merveilles de la révolution. Enfin vous allez voir ce que vous allez voir ; la vue n’en coûte rien ; on rend l’argent aux mécontents, et nous payons à bureau ouvert, comme la caisse d’escompte paiera au mois de juillet.

Septième changement. — « Voyez-vous Necker le sa-