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Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/122

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gination toujours effarouchée par l’image des potences et de la roue qui les suit partout.

» Ainsi soit-il. »

(La Petite poste de Paris, 12 fructidor an V.)

sur les journaux.

« Nous avons des Courriers républicains qui ne sont pas chargés de la malle où sont les bonnes nouvelles. Nous avons des Postillons de Calais qui graissent leurs bottes pour se promener dans Paris. Nous avons un Journal du Matin qui ne vaut plus rien le soir, et un Journal du Soir qui ne vaut guère mieux le matin. Préférerons-nous le Journal des Lois, qui est toujours au variable, ou le Journal des Débats, qui est toujours à la tempête, ou le Journal de Paris, qui est à la glace ? Je veux un peu de mal à ce long Moniteur qui n’avertit de rien, qui est de l’avis de tout le monde, qui est si pénible à lire, si funeste pour la vue, et la cause peut-être que, dans ce siècle de lumière, nos jeunes gens portent des lunettes. J’aimerais assez la Chronique, si elle avait l’esprit d’être scandaleuse, et le Bonhomme Richard, s’il était bon homme… Enfin il y a de rusés politiques dont l’imagination est toujours en Vedette pour découvrir des conspirations, et qui font la Sentinelle sans sortir de leur boutique… Et moi aussi, sans quitter ma lucarne, je vais faire la Revue, non pas, comme la Renommée, dans tous les coins de l’univers, mais sur tous les objets qui seront à ma portée… »

(La Revue ou le Contradicteur, an III.)

même sujet.

Viens çà, portier, viens que je te désigne
Tous les journaux, les cent papiers divers,