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Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/131

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de citoyen français, de leur domicile et de leur signature, et promettront fidélité à la constitution.

» Seront supprimés sur-le-champ tous les journaux qui inséreraient des articles contraires au respect dû au pacte social, à la souveraineté du peuple et à la gloire des armées, ou qui publieraient des invectives contre les gouvernements et les nations amis ou alliés de la république… »

Ces rigueurs avaient malheureusement leur excuse dans les excès de la presse. Plusieurs lois avaient été portées pour en réprimer les abus ; mais elles étaient impunément éludées.

On trouve dans le Moniteur un relevé des journaux, tant quotidiens que périodiques, expédiés de Paris par la poste pour les départements, du 1er germinal an VIII au 30 floréal an IX. Ce relevé, qui ne comprend pas les journaux distribués dans Paris, ni les périodiques expédiés par d’autres voies que la poste, présente les résultats suivants :

En germinal an VIII, dix-neuf journaux quotidiens, presque tous politiques, envoyaient chaque jour dans les départements…… 49 313 nos

Vingt et un journaux périodiques,

de sciences, arts ou littérature, en expédiaient…… 4 365

En tout…… 53 678 nos

Au 30 floréal an IX, le nombre des journaux quotidiens était réduit à seize, qui expédiaient dans les départements 33 931 numéros.

Du reste, de toutes les feuilles nées avec la révolution, deux seulement en ont traversé les diverses catastrophes, le Moniteur et les Débats. La Gazette de France et le Journal de Paris se sont également perpétués jusqu’à nos jours, mais ce n’a pas été sans