tèrent difficilement contre la jeune presse éclose dans les journées de février, jusqu’à ce qu’enfin les circonstances politiques les forcèrent à rentrer dans le silence.
Au nombre des journaux qui jouèrent un rôle ou qui eurent quelque retentissement sous la Restauration, nous citerons encore : la Quotidienne et le Drapeau blanc, où les opinions surannées, extrêmes, bornées et violentes de la cour, du clergé rentré, de la noblesse vieillie, étaient aigries, consolées et flattées, mais dont tout l’esprit et tout le courage étaient impuissants à lutter contre le courant du siècle ; — le Censeur, où deux élèves de la philosophie du XVIIIe siècle déposèrent les premiers germes de ces doctrines si répandues plus tard ; les Tablettes universelles, 1820-24, par Cauchois-Lemaire, Mahul, Thiers, Rémusat, Dumont, etc. ; — la Tribune des départements, où Auguste et Victorin Fabre relevèrent le drapeau républicain, et dans laquelle Armand Marrast écrivait des articles de philosophie. Enfin nous aurions à citer dans l’artillerie légère du journalisme de cette époque le Miroir, la Pandore, le Figaro, le Corsaire, armes légères, mais non moins terribles dans ces grandes luttes de l’opinion.
Nous ne savons quelles destinées sont réservées à la presse ; mais nous doutons qu’elle retrouve jamais ses beaux jours de la Restauration. Quelles luttes