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Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/169

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V
LA PRESSE SOUS LA MONARCHIE DE JUILLET

Révolution dans le journalisme. Avénement de la presse à bon marché. M. Émile de Girardin. — La Presse, le Siècle. — Le Roman-Feuilleton, les Annonces. — Conséquences de cette révolution.

Soutenue par l’opinion publique, la presse sortit triomphante de cette lutte de quinze années, et la Charte de 1830 lui garantit de nouveau sa liberté ; mais bientôt les lois de septembre 1835 lui imposèrent de plus lourdes chaînes, qu’elle essaya vainement de secouer jusqu’en 1848. Du reste, il faut le dire, elle n’avait pas tardé à perdre une grande partie de cet ascendant, de cette puissance d’initiative et de direction qu’elle exerçait sous la restauration.

Dans les premières années du gouvernement de juillet, le journalisme n’offre rien, ni quant au fond ; ni quant à la forme, qui mérite d’être signalé. Nous nous bornerons à citer les principaux journaux qui ont paru et disparu vers cette époque.

Dans le parti démocratique : la Tribune et le Réformateur, fondés par Raspail ; le Bon Sens, fondé par M. Cauchois Lemaire, auquel avait succédé M. Louis Blanc ; le Monde, que ne put soutenir le talent de Lamennais, qui avait déjà vu périr, dans ses mains l’Avenir, malgré l’assistance d’écrivains comme George Sand et M. de Montalembert.

Dans le parti bonapartiste : la Révolution de 1830 ; le Capitole et le Commerce.