— les Actes des bons Apôtres, journal des disciples de la trinité française, c’est-à-dire de la nation, de la loi et du roi.
Barruel-Beauvert publia aussi, en 1796, des Actes des Apôtres, avec cette épigraphe : Victrix causa Diis placuit…
Du reste, nous l’avons déjà dit, un titre bizarre était, pour certains pamphlétaires, et même pour quelques véritables journalistes, un appât jeté à la curiosité de la foule. C’est ainsi que Mirabeau le jeune[1] intitulait trois feuilles, étincelantes d’ailleurs de verve et d’esprit, l’une, le Déjeuner, ou la Vérité à bon marché ; l’autre, le Dîner, ou la Vérité en riant, et une troisième, la Moutarde après dîner, À ces trois feuilles nous pouvons ajouter la Lanterne magique nationale, par le même.
C’est ce désir de piquer la curiosité qui enfanta ces titres bizarres ;
L’Alambic, ou le Distillateur patriote ; épigr. : Ignis omnibus idem, utinam spiritus !
À deux liards, à deux liards, mon journal !
Les Prônes civiques, ou le Pasteur patriote ; — le Petit Carême de l’abbé Maury, sermons prêchés dans l’assemblée des enragés ;
Le Compère Mathieu.
Le Déjeuner patriotique du Peuple, pendant des Déjeuners de Mirabeau.
L’Arlequin, journal de pièces et de morceaux. C’est incroyable, ou Confession amphigouri-tragicomique.
- ↑ Le vicomte de Mirabeau, frère du grand orateur, surnommé Mirabeau-Tonneau, à cause de sa grosseur. Il avait une telle ressemblance avec le frère du roi, qu’un jour, aux Tuileries, un huissier, le voyant, s’empressa d’annoncer : Monsieur ! « Vous vous trompez, dit-il, je ne suis que M. le vicomte, frère du roi Mirabeau.