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Nous citerons encore dans le même genre :

Les Lettres b… patriotiques de la Mère Duchesne.

La Trompette du Père Bellerose ; — le Capitaine Canon ; — le Capitaine Tempête.

Le Journal des Halles, ajusté, ravaudé et repassé par M. Josse, écrivain de la pointe Saint-Eustache ; — le Journal de la Rapée, ou de ça ira ;S… gâchis de Jean-Bart et du Père Duchesne ;Je m’en f…s, ou Jean-Bart appareillant la corvette l’Égalité, journal b… patriotique ; — Je m’en f…s, liberté, libertas, f…tre ! etc., etc.

Nous en passons, et des plus sonnants. Cette nomenclature, tout abrégée qu’elle est, suffit d’ailleurs pour faire voir ce que fut la presse pendant la révolution. Nous avons groupé ici quelques citations qui compléteront cette démonstration, autant que le permettra notre cadre, et donneront une idée de la forme et des allures de quelques uns des journaux révolutionnaires[1].

  1. À l’exception du Moniteur, dont le format a toujours été celui que nous lui avons connu jusqu’au 1er janvier 1853, et qu’il a alors si malencontreusement changé, à l’exception encore de deux ou trois autres feuilles qui avaient adopté le format in-4o à deux colonnes, toutes les gazettes de la révolution furent publiées in-8o et même in-12. Le numéro se composait de huit à douze pages, qui ne représentaient pas une page du nouveau format. Leur prix n’en était pas moins de 9 à 12 livres par trimestre.