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Qu’il fit beau voir ces pieux animaux[1]
Entrer en lice, et courir par troupeaux
Pour soutenir la bande curatrice !
Mais tout d’un coup, ma foy, dame Justice
Jeta par bas alambics et fourneaux :
C’est pour son nez.




AUTRE RONDEAU
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Un pied de nez servirait davantage
À ce fripier, docteur du bas étage,
Pour fleurer tout, du matin jusqu’au soir ; ̃
Et toutefois on dirait, à le voir,
Que c’est un dieu de la chinoise plage[2].
Mais qu’ai-je dit ? c’est plutôt un fromage
Où sans respect la mite a fait ravage.
Pour le sentir il ne faut point avoir
Un pied de nez.

Le fin camus, touché de ce langage,
Met aussitôt un remède en usage,
Où d’Esculape il ressent le pouvoir :
Car, s’y frottant, il s’est vu recevoir
En plein Sénat, tout le long du visage,
Un pied de nez.

  1. Martin, advocat, intervenant pour ceux de Montpellier, les appela animaux charitables.
  2. Les dieux de la Chine ont le nez écaché.