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les académiciens, en dépit des assertions de Lacombe, qui attribuait sa banqueroute d’un demi-million aux œuvres de plusieurs académiciens, et, entre autres, aux Incas de Marmontel. L’extension qu’il donna tout d’abord au titre indiquait déjà les améliorations qu’il projetait : Mercure de France, dédié au roi par une société de gens de lettres, contenant le journal politique des principaux événements de toutes les cours ; les pièces fugitives nouvelles, en prose et en vers ; l’annonce et l’analyse des ouvrages nouveaux ; les inventions et découvertes dans les sciences et les arts ; les spectacles, les causes célèbres ; les académies de Paris et des provinces ; la notice des édits, arrêts ; les avis particuliers, etc.

Avant de parler des rédacteurs dont il fit choix, retournant sur nos pas, nous dirons qu’après les frères Laroque le Mercure avait eu successivement pour directeurs ou rédacteurs principaux : Louis Fuzelier et Charles de La Bruère, l’abbé Raynal, Louis de Boissy, Marmontel, qui, après y avoir publié ses Contes moraux, y insérait encore en 1789, 1790 et 1791, ses Nouveaux contes moraux ; de La Place et de Lagarde. À partir de juillet 1768, quand le privilége fut passé aux mains de simples éditeurs, les noms des collaborateurs, réels ou putatifs, inscrits sur les couvertures, devinrent tellement nombreux que nous ne saurions les mentionner tous ; nous nous bornerons à nommer : Imbert,