tra : les Gaulois, à son rapport, étaient si avides de nouvelles, qu’ils couraient après les voyageurs et les forçaient de s’arrêter pour leur apprendre ce qu’ils savaient de nouveau. « Mais, dit Pelloutier dans son Histoire des Celtes, d’après l’auteur des Commentaires, comme ces nouvelles, que les voyageurs et les marchands forgeaient souvent à plaisir, causaient quelquefois de grands mouvements et donnaient lieu à mille résolutions précipitées, les États bien réglés des Gaules avaient une loi qui défendait aux particuliers de répandre des nouvelles dans le public ; il fallait les porter au magistrat, qui les supprimait ou les publiait, selon qu’il le jugeait à propos. Il n’était pas même permis de s’entretenir d’affaires d’État hors de l’assemblée générale. »
Origines du Journal chez les Modernes.
La vie politique sommeilla longtemps chez les peuples modernes ; on sait d’ailleurs combien fut lente leur agrégation, si l’on peut ainsi parler, et qu’il fallut des siècles pour que les nationalités européennes parvinssent à se constituer. En ce qui concerne la France, par exemple, on est étonné, quand on ouvre un de nos vieux chroniqueurs, de voir combien peu, jusqu’au xve siècle, il y avait de