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rantir des vents de l’occident, plus encore de ceux du nord ! On doit surtout éviter le voisinage du corroyeur, du teinturier, du chandelier, du boucher et du poissonnier, qui tous altèrent l’air le plus pur et y répandent le dégoût. La proximité des cimetières est encore plus à craindre. Ô cendres sacrées de nos pères ! s’écrie l’auteur, pardon si je conseille de vous enlever du milieu de Paris pour vous reléguer vers le nord, au-delà de la montagne de Montmartre. Vous y serez plus à l’abri des insultes de vos descendants, et vous nous laisserez jouir des bienfaits de l’air, qui, étant par lui-même un aliment et un remède, devient un poison par les vapeurs étrangères dont il se trouve quelquefois chargé.



— Il vient d’éclore, dans l’empire de la mode, un petit phénomène qui pourra bien avoir son succès comme tant d’autres de la même espèce. C’est un éventail fort riche et d’une forme différente de tous les autres. Sa sculpture et sa découpure sont d’un goût tout à fait nouveau. Ce que cet éventail a de plus singulier et peut-être de plus agréable, c’est que, lorsqu’il est fermé, il a la forme d’un bouquet. Le sieur Le Tuteur, qui l’a inventé, et qui demeure à Paris, rue Saint-Martin, vis-à-vis le Prieuré, paraît un homme capable d’imaginer et d’exécuter beaucoup de choses en ce genre.

— La curiosité étant à peu près égale dans les deux sexes, et les femmes aimant presque autant que nous à rapprocher d’elles les objets qui leur paraissent intéressants, on a imaginé le moyen de satisfaire ce désir sans blesser la modestie : on enchâsse dans les maîtres brins d’un éventail une lorgnette dont nos dames peuvent faire usage sans se compromettre, et qui forme une espèce de contre-batterie qu’elles peuvent opposer aux lorgnettes indiscrètes de nos petits-maîtres.

— Un amateur des sciences nous écrit de Châlons pour nous inviter à insérer, de mois en mois, dans nos feuilles, les principales variations de l’atmosphère en différents lieux, déterminées