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grand nombre de faits intéressants, propres à caractériser ou les nations ou les hommes célèbres.

Cette première série a, au point de vue littéraire et bibliographique, une valeur réelle. Mais il paraît que les rédacteurs ne purent s’accorder pour le règlement de leurs intérêts ; ils abandonnèrent leur publication après sept ou huit mois. Elle fut reprise, à la fin de 1778, par madame la présidente d’Ormoy, membre de l’Académie des Arcades de Rome, qui annonça devoir continuer le plan de ses prédécesseurs ; mais, d’après les représentations qui lui avaient été faites, elle insisterait moins sur les journaux anciens que sur les modernes, et ne prendrait dans ces derniers que les articles qui porteraient une empreinte bien marquée d’utilité ou d’agrément.

Réduit ainsi presqu’à l’état de magazine le journal perdit, sous la direction de la noble académicienne, beaucoup de son sérieux et de sa valeur ; j’y ai remarqué cependant une chronique littéraire dans laquelle on trouverait à glaner quelques petits faits.

En 1781, le Journal de Monsieur, descendu, dit-on, à moins de cent souscripteurs, fut acquis au prix de 4,000 livres par deux écrivains qui devaient laisser un nom dans l’histoire du journalisme, par Geoffroy et Royou, sur lesquels nous reviendrons longuement. Ils étaient, l’un et l’autre, rédacteurs