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les goûts ne sont pas toujours ceux du public, on n’en publiera ici que certains extraits, que l’auteur nomme : Ma Gazette. Les Lunes ne sont ni un almanach, ni un journal ; ainsi elles ne doivent annoncer et proposer que des anecdotes et des réflexions du choix et du caprice de la lune.

L’allusion est facile à saisir, et ces coups de patte, si l’on veut bien me passer cette expression, ne sont pas rares de la part du Cousin Jacques. Il se défend pourtant comme un beau diable de toute arrière-pensée.


Avis du Cousin


Lui-même, parlant en personne.


À tous nos Souscripteurs, Abonnés, Lecteurs, etc., de Paris, de la province et des pays étrangers, Salut.

Le succès qu’obtiennent les Lunes nous engage à être plus circonspects et plus réservés que jamais dans les accès que nous nous permettrons. Quelques personnes ont cru entrevoir dans nos numéros précédents des allusions malignes dont elles ont bien voulu charitablement faire l’application dans leur société, quoiqu’en vérité nous n’ayons jamais eu l’intention de désigner ni dénigrer personne. Pour obvier à cet inconvénient, nous prévenons lesdits souscripteurs, abonnés, etc., que nous ne laisserons échapper dans nos numéros suivants rien qui ne soit absolument innocent, même aux yeux des lynx les plus clairvoyants et les plus mal intentionnés : car, en bonne foi, nous ne sommes point méchants ; nous n’avons jamais passé pour tel, mais, au contraire, partout et en tout temps, pour de braves gens, très-pacifiques, qui voudrions, si cela se pouvait dans la carrière des lettres, être amis avec tout le genre humain.