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voilée, et aux Mémoires de Brissot, où ils trouveront sur cette affaire de très-amples et très-curieux détails.

Je suis arrivé, en effet, à l’extrême limite de l’espace qu’il m’était possible de consacrer à la première période de l’histoire du journalisme. Il y avait à dresser ce bilan de la presse périodique avant la Révolution des difficultés qui n’auront point échappé à ceux qui savent de quelles épines sont hérissés les travaux de cette nature. J’ose donc espérer que l’on ne s’étonnera pas trop s’il manque plus d’un trait au tableau que j’en ai esquissé, ou si tous les traits de ce tableau ne sont pas également justes. Tel qu’il est, cependant, il me semble, — peut-être est-ce en raison de la peine qu’il m’a coûté — qu’il peut donner une idée suffisante du développement qu’avait pris le journalisme dans la dernière moitié, surtout, du xviiie siècle. En somme, le rôle des journaux, à cette époque, fut plus considérable, leur action fut plus marquée, qu’on ne paraîtrait généralement disposé à le croire, et la voie était largement frayée déjà quand éclata l’explosion de 1789.