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LES ANTILLES FRANÇAISES.

à l’Afrique, à la Chine, et diverses compagnies furent chargées d’opérer le recrutement. Les expériences furent aussi malheureuses que nombreuses, et l’on n’a plus recours aujourd’hui qu’à l’élément indien.

Une convention signée le 1er juillet 1861 entre la France et l’Angleterre a réglé le mode de recrutement, d’introduction et de rapatriement des travailleurs.

Le contrat est volontaire, et ne peut excéder une durée de cinq années. Un agent français, agréé par le gouvernement anglais, préside aux engagements d’après le règlement établi pour le recrutement des travailleurs destinés aux colonies anglaises. Le rapatriement de l’Indien, alors même qu’il s’est rengagé et a de ce chef touché une prime, — celui de sa femme, de ses enfants nés aux colonies ou ayant quitté l’Inde avant l’âge de dix ans, — est à la charge du gouvernement français. Le mari ne peut être séparé de sa femme ni de ses enfants. L’Indienne peut passer d’un pa-