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MARIE-GALANTE.

trémité méridionale de l’île est marquée par la pointe des Basses.

Marie-Galante a une petite chaîne de mornes qui ne dépasse pas 205 mètres d’altitude, mais qui envoient presque jusqu’à la côte de nombreux contreforts. Ils s’étagent du nord au sud en formant deux plateaux. De ces ondulations de terrain s’élancent une foule de ruisseaux, dont les lits sont le plus souvent à sec, mais qui se transforment pendant l’hivernage en torrents impétueux. Citons entre autres la rivière du Vieux-Port et la rivière Saint-Louis. Ses habitants ne peuvent compter sur ces auxiliaires capricieux, et l’on a dû, pour suppléer à leur insuffisance, creuser de vastes citernes où s’emmagasinent les eaux de pluie.

Le sol de l’île est d’une grande fertilité. Du sommet des collines descendent vers la plaine de vertes et vigoureuses forêts, où se pressent des arbres aux riches essences tinctoriales, et les vallées produisent du tabac, de l’indigo, etc. La culture de la canne à sucre