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LES ANTILLES FRANÇAISES.

a remplacé presque complètement celle du café, qui fut la principale jusqu’en 1789.

C’est à tort, on le voit, que les colons des îles voisines se permettent de plaisanter les habitants de celle-ci sur une pénurie de produits végétaux qui n’existe que dans leur imagination. À les en croire, il ne pousserait à Marie-Galante que des sapotilliers, et, dans le langage familier, c’est une injure plaisante à faire à un Marie-Galantais que de l’appeler mangeur de sapotilles en daube. Le sarcasme est assez comique, mais il porte à faux.

Dans la partie sud-ouest, malheureusement marécageuse et malsaine, on rencontre de riches pâturages où s’élève d’elle-même et dans une liberté presque absolue, une race particulière de petits chevaux justement renommés. Le Père Labat disait de Marie-Galante qu’elle produisait à peu près tout ce qui est nécessaire à la vie, et que si l’on voulait en prendre soin, il s’y ferait une très belle colonie.