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LA MARTINIQUE.

sont bordées de chaque côté de larges dalles qui remplacent les trottoirs ; des ruisseaux profonds, où court une eau vive, entretiennent les rues dans un état de fraîcheur et de propreté indispensables sous ce climat brûlant. Du reste, l’eau est répandue dans la ville en abondance, et presque toutes les maisons sont pourvues de fontaines.

Aucun édifice public à signaler, à part le théâtre, qui, sans être un monument remarquable, est moins laid cependant qu’on ne pourrait s’y attendre ; il est, du reste, dans une position exceptionnelle, et on y jouit d’une vue magnifique, car le regard embrasse la ville, le Trou-Vaillant et la savane immense qui se déploie jusqu’au bout de l’horizon.

Les appartements sont généralement peu meublés ; le rez-de-chaussée, que l’on nomme aussi galerie et qui rappelle le parloir anglais, est le lieu de réunion ; on n’y trouve guère que des canapés, meuble très apprécié des créoles.