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LES ANTILLES FRANÇAISES.

que habitant cette expression pittoresque fréquemment usitée là-bas : « Il marche avec un pistolet dans sa poche pour tuer celui qui a inventé le travail ».

Quant aux femmes créoles, nous ne saurions trouver de termes assez flatteurs pour louer leur beauté, leur grâce et leur douceur. Les perfections les plus communes chez elles sont la richesse de la chevelure, la blancheur mate du teint, la finesse des mains et des pieds, l’éclat du regard.

Les Africains sont des hommes de moyenne taille, vigoureusement découplés et d’une force musculaire peu commune. Par contre, ils ont les traits grossiers : le front, bas et fuyant, est recouvert d’une forêt de cheveux crépus ; sa seule qualité est d’avoir la dureté de la pierre ; les yeux sont petits et bridés ; l’os nasal extérieur n’existe presque pas, et l’on n’aperçoit, comme appareil olfactif, que deux énormes trous noirs. N’en déplaise aux romanciers qui gratifient généralement leurs