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Page:Hauser - Les Balkaniques, 1913.djvu/112

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Couche des morts nouveaux sur l’amas de nos morts !
Á quoi bon le courage ? Á quoi bon les efforts ?
Le Choléra sinistre est là, qui nous accable !
Ah ! Ta Droite, Seigneur, est pour nous, implacable !
Comment lutter, ô Maître, désormais ?
Nos plus braves guerriers ont été désarmés,
Et notre douleur nous égare !
Comment donc pourrons-nous arrêter le Bulgare ?
Par-dessus les blessés et les agonisants,
Il va passer, les mains rouges de notre sang,
Si tu ne rends à nos enfants, tout leur courage !
Ah ! ne nous laisse pas subir tous les outrages,
Allah ! rends l’énergie à nos pauvres soldats !
Souviens-toi des bienfaits que tu nous accordas ;
Des victoires incontestées
Que nos aïeux ont remportées.

Nous sommes à tes pieds, Allah ; rends-nous l’ardeur ;
Nous ferons rayonner, de ton nom, la splendeur !
As-tu jamais pensé qu’il pouvait être lâche,
Celui qui, gloire à Dieu, t’adore sans relâche ?
Rends-nous notre vigueur, Allah ! Comme un torrent,