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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/455

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LE nonmwrismz ur Anussaxnxo zxmuzom 435 del 1859. L’introduction et le seul fragment entilzremeut rédigé de cet Guvrage furent publiés seulement apres la mort de llauteur; on y lit une inacceptable appré·· ciation sur la Révolution, qui n’aurait fait que du mal a la France aussi bien qu’a l’Europe. Il est impossible de ne pas penser au mot de La Bruyére sur les enfants, forts du bon lait qu’ils ont sucé, qui battent leur nour- rice. C’est au milieu de ces constantes études et de ces méditations que s’acheva la longue vie de Manzoni, vie modeste, qui ne chercha jamais les succés bruyants ni les luttes orageuses de la parole publique et de l’action : il n’a demandé de joies qu'au travail, aux affections de la famille et at l`amitié. L’amitié lui donna les plus douces satisfactions, mais du cété de la famille les épreuves ne lui furent pas épargnées : il perdit sa femme, Henriette Blondel, en 1833 et sa seconde femme en 1861, sa mére en 1841, quatre filles, dont l’ainée, Giulia, avait épousé Massimo d’Azeglio, et tout a la Ein de sa vie (1873) son Els Pietro. Comme sa vieillesse se prolongea bien au dela de la publication de ses oeuvres les plus célébres, il entra vivant dans la gloire. Victor—Emmanuel II lui conféra la dignité de sénateur en 1860, et il assista en cette qualité a la proclamation du royaume d’Italie. En 1864, il vota le transfert de la capitale de Turin at Florence; jamais il ne se rendit at Rome, mais il accepta le titre de citoyen romain honoraire qui lui fut décerné en 1872, donnant ainsi son aéhésion at la chute du pouvoir tem- porel. Ses compatriotes lui ont su un gré infini de cet acte, par lequel ce fervent catholique, presque nonagé— uaire, témoigna hautement qu’il mettait le souci de l’unité nationale, aussi bien que sa foi, au-dessus des querellcs de partis. Lorsqu’il expira, le 22 mai 1873,