Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/525

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ou exaspérant, suivant le point de Vue ou on se place – qu’en raison de la part d'incontestable vérité qu’ll renferme.

Quelques écrivains faciles ont connu de brillants succès ; il suffit de les rappeler sommairement : Antonio Caccianiga, de Trévise (1823-1903); le piémontais Vittorio Bersezio (1830-1900), historien de Victor Emmanuel, et auteur de nombreux romans. Anton Giulio Barrili, de Savone (1836-1908), l’ancien volontaire garibaldien, dont les souvenirs politiques sont attachants, n’a pas composé moins de soixante romans; Salvatore Farina (1816-1918), après des débuts brillants, a écrit une longue suite de récits, au cours desquels son art n’a pas sensiblement évolué. On peut classer parmi les romanciers le prosateur distingué que fut Edmondo De Amicis (1812-1908), à cause de ses recueils de Nouvelles et de son Romanzo d’un Maestro (1890) ; mais le talent de l’écrivain piémontais s’est plié aux genres les plus variés : impressions de voyage (à Londres, au Maroc, a Constantinople, à Paris…), ouvrages destinés à l’instruction et à une sorte de prédication morale et civique, depuis les scènes de la Vita Militare (1869) — De Amicis fut d’abord officier – jusqu’à l’Idioma gentile (1905), — c’est-à-dire la langue italienne, — en passant par la Carrozza di tutti (l’Omnibus ; 1899), et surtout par le livre intitulé Cuore (1886), qui a le plus fait pour populariser son nom, et qui reste un des beaux livres destinés à élever le cœur des adolescents. Dans cet ordre d’idées, il convient aussi de rappeler le lombard Emilio de Marchi (1851-1901) qui, à coté de plusieurs romans, a écrit l’Età preziosa pour la jeunesse, et aussi le florentin Collodi (de son vrai nom Carlo Lorenzini, 1826-1890) dont les Aventures de Pinocchio (une marionnette) a diverti bien des jeunes imaginations.